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#CountryStory Mali

Katharina S.
08 novembre 2023

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Le Mali qui est situé au cœur de l'Afrique de l'Ouest, abrite une culture vibrante, des significations historiques et des paysages époustouflants, mais il est également en proie à des problèmes économiques et à des difficultés structurelles. 

Le Mali a une importance toute particulière pour nous : c'est là qu'est née l'idée d'Africa GreenTec et c'est là que nous avons réalisé notre tout premier projet pilote. Malgré la situation tendue qui règne actuellement dans le pays, notre lien avec le Mali reste constant et nos projets sont toujours en cours.

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Un aperçu de l'histoire du Mali

Le Mali peut se targuer d'une histoire fascinante, avec certaines des plus anciennes traces de civilisation humaine trouvées sur son territoire. L'ancienne ville de Tombouctou, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, était autrefois un centre d'apprentissage et de commerce réputé dans la région. Ses bibliothèques et ses universités attiraient des savants de toute l'Afrique et du monde arabe, ce qui en faisait un centre névralgique d'échanges intellectuels et culturels. La mosquée Djinguereber, construite au XIVe siècle, témoigne de la grandeur architecturale et de l'héritage islamique de la ville.

Diversité des traditions culturelles

Le Mali est un pays multiethnique qui abrite un grand nombre de groupes ethniques. Plus de 15 langues différentes sont parlées, chacune d'entre elles se déclinant en différentes variantes et dialectes. La langue officielle est le français, bien qu'il ne soit pas très répandu dans la population rurale. La langue vernaculaire est le bambara, qui est parlé par environ 60 à 80 % de la population.

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Chaque groupe ethnique a ses propres traditions, langues et coutumes. Les Bambaras, les Dogons, les Touaregs et les Peuls ne sont que quelques-unes des communautés dynamiques qui contribuent au tissu culturel du Mali. Les Bambaras constituent le groupe ethnique le plus important du Mali, représentant 35 % de la population. Cependant, il ne faut pas considérer les différents groupes ethniques du Mali comme des sociétés strictement séparées : Les habitats se chevauchent et les échanges culturels sont constants.

L'islam est la religion dominante au Mali, la majorité de la population adhérant à la branche sunnite de l'islam. L'islam a été introduit dans la région au IXe siècle, principalement grâce aux efforts des commerçants et des apprenants arabes et berbères.

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Le principal pilier de l'économie : l'agriculture

En raison de la situation géographique particulière du Sahara, des conditions climatiques spéciales prévalent. Caractérisées par de longues périodes de sécheresse et de fortes pluies peu fréquentes, qui ne peuvent être absorbées par le sol sec et dur, l'agriculture est difficile. En raison de l'absence de pompes à eau ou de leur manque de fiabilité et de leur coût élevé, l'agriculture pluviale est souvent la seule option. Il s'agit d'une forme d'agriculture dans laquelle l'eau nécessaire aux cultures est fournie par les précipitations et aucune irrigation artificielle supplémentaire n'est utilisée.

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Par conséquent, les agriculteurs sont obligés de se déplacer tous les deux ans pour éviter la surexploitation du sol. Cela n'est généralement pas possible pour des raisons financières et de manque de nourriture, de sorte qu'après quelques années d'utilisation, le champ devient "mort". Ainsi, la terre utilisable est non seulement soumise à des conditions difficiles, mais sa superficie devient de plus en plus petite. En outre, selon la FAO, environ 40 % des récoltes de fruits et légumes se gâtent parce que les gens n'ont pas la possibilité de les réfrigérer. 

La crise climatique se poursuit, tout comme la désertification. La désertification décrit l'extension du désert, qui affecte particulièrement les agriculteurs du Mali (environ 62 % de la population est active dans l'agriculture). 

En raison d'un manque d'infrastructures et de ressources, le Mali est classé 186 sur 191 sur l'indice de développement humain en 2022, selon le BMZ.

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La situation actuelle du Mali

Le Mali est un pays d'une grande diversité, plein de possibilités pour un avenir meilleur, mais il ne faut pas ignorer les challenges. Sur le plan politique en particulier, la situation n'a cessé de se dégrader au cours des dernières années.  

Depuis les années 1960, les Touaregs, des colons errants dans le pays, se sont rebellés à plusieurs reprises. Mais en 2012, les Touaregs ont envahi le Mali, armés pour appliquer la charia. D'autres groupes armés ont également envahi le pays au fil du temps. Depuis 2012, l'Organisation des Nations unies (ONU) tente d'aider le peuple malien. Des soldats allemands sont également présents pour les soutenir. Cependant, le gouvernement malien refuse d'accepter l'aide de l'ONU.

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Africa GreenTec et le Mali

Le Mali est confronté à d'importants défis en matière d'énergie. Plus de 60 % de sa population vit dans des zones rurales, où l'accès à l'électricité est rare, voire inexistant. La dépendance à l'égard de sources d'énergie coûteuses et polluantes, telles que les générateurs diesel et les lampes à pétrole, entrave le développement et perpétue le cycle de la pauvreté énergétique. 

Le Mali, pays d'origine de notre fondatrice Aida Schreiber, a été le premier pays où nous avons été actifs et où notre histoire a commencé : L'idée d'Africa GreenTec est née au Mali en juin 2014, lorsque Aida et Torsten Schreiber ont été invités par le président malien à examiner l'approvisionnement énergétique du pays. Après avoir visité une centrale diesel de 20 mégawatts dans la capitale Bamako, leur vie a changé. La centrale visitée a été construite dans les années 1960 et, avec deux autres centrales diesel, elle est chargée de contrôler la charge de base de la métropole malienne qui compte des millions d'habitants. Elle brûle 170 000 litres de diesel par jour avec un rendement d'un peu plus de 10 %, à une température extérieure de 45 °C à l'ombre. Tout cela dans un pays qui compte en moyenne 3 000 heures d'ensoleillement par an. Le diesel doit être livré quotidiennement par 10 camions remorques sur une route endommagée à 1 500 kilomètres du port sénégalais de Dakar.

Cette expérience a posé les bases d'Africa GreenTec et du rêve d'autonomiser les populations grâce à des solutions énergétiques durables, telles que l'énergie solaire. 

En 2016, nous avons installé le premier Solartainer au monde à Mourdiah, au Mali. Depuis, beaucoup de choses se sont passées : Au cours des prochaines années, 19 autres projets d'électrification ont été réalisés en plus de ceux du Mali. Sur ces ImpactSites, nous voulons étendre nos services avec nos ImpactProducts tels que le Cooltainer, le Watertainer et les PumpUPs afin d'augmenter notre impact et apporter notre soutien aux communautés.

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Home #CountryStory Senegal

#CountryStory Senegal – du semi-désert sec à la forêt tropicale

Marie
09. Juillet 2022

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Le Senegal, le pays qui se trouve à la pointe la plus occidentale de l'Afrique. Un pays qui est riche en culture-diversité, en histoire et en possibilités. Malgré cela, les Senegalais sont confrontés à certains défis climatiques, mais aussi à des défis économiques. Nous ne pouvons certes pas influencer le climat, mais nous essayons de donner du pouvoir aux Senegalais par notre travail.

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Le Senegal est une république qui se trouve en Afrique de l’Ouest. Son nom est tiré du fleuve du même nom, qui forme également la frontière au nord du pays avec la Mauritanie. A l’ouest du Senegal se trouvent l’océan Atlantique et la Gambie. Au nord, il est bordé par la Mauritanie, à l’est par le Mali et au sud par les pays voisins, la Guinée et la Guinée-Bissau. La Gambie est enclavée dans le Senegal.

Avec une superficie d’environ 200.000 km², le Senegal est deux fois plus petit que l’Allemagne et compte environ 16,71 millions d’habitants. Le Senegal connaît une croissance démographique particulièrement forte d’environ 2,29 % par an. Dakar, sa capitale se trouve sur une presqu’île à l’ouest de la République. C´est la ville la plus peuplée du Sénégal avec environ 1.150.000 habitants. Environ 80 % de sa population vivent toutefois dans des régions plutôt rurales.

Étant donné que les wolofs sont le peuple le plus nombreux au Senegal, le wolof y est par conséquent la langue la plus parlée, outre le français, langue officielle. Ses chanteurs et griots (chanteurs professionnels, poètes, qui récitent des textes sous forme de contes ou de leçons) sont connus bien au-delà des frontières africaines. Ils ont pu conserver leur propre culture même pendant la colonisation et sont presque exclusivement musulmans. Par ailleurs, le christianisme est très présent au Senegal, à côté de l’islam, qui est toutefois la religion la plus pratiquée dans le pays. (vous trouverez un article sur le thème du jeûne commun dans notre ImpactBlog).

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Le Senegal a été conquis par l’islam à partir du 9e siècle. C’est ainsi qu’est né au Senegal le Tekrur, un grand empire fondé par les Serbes sur le fleuve Senegal. Celui-ci s’est développé pour devenir un grand et important carrefour commercial. La domination du Tekrur a été transférée à l’empire du Mali au 14e siècle. C’est à cette époque que les premiers navigateurs portugais sont partis à la conquête des côtes de l’Afrique de l’Ouest. Ils ont été les précurseurs de la conquête coloniale qui a débuté au Senegal. Cependant, les Portugais étaient avant tout intéressés par le commerce de l’or, qui ne dépendait pas des Arabes. A partir du 17e siècle, le réseau commercial portugais a été remplacé par des colonies françaises, néerlandaises et britanniques. Les Français avaient établi des bases à Saint-Louis et sur l’île de Gorée où ils avaient construit des prisons et une école pour les esclaves. Les Africains détenus étaient rassemblés dans ces bases et transportés vers l’Amérique sur de grandes galères.

Les différents royaumes des Wolofs ont été détruits lors de la conquête. Les Serer du centre et de l’ouest du Senegal, s’est farouchement opposé à cette prise de contrôle. Les Serer sont un peuple d’agriculteurs et sont connus pour leur maîtrise de la forge.
Le 20 août 1960, le Senegal a été déclaré indépendant, un an après sa création en tant que république. Le premier président fut Léopold Sédar Senghor, qui avait déjà lutté pour la liberté du pays sous l’administration coloniale française. Il a présenté une nouvelle constitution au pays en 1963 et, suite à de fortes revendications, a mené de nombreuses réformes démocratiques au cours des années suivantes.

Depuis les dernières élections de 2012, le gouvernement a été repris par les musicien*nes de rap « Y’en a marre ». Le musicien de renommée internationale Youssou N’Dour est du coup aujourd’hui ministre de l’Education au Senegal.

Le Senegal ne dispose que de peu de ressources souterraines. C’est pourquoi il n’y a pratiquement pas d’industrie, à l’exception d’entreprises de transformation de textiles et de produits alimentaires. La majorité de sa population travaille dans l’agriculture. Par conséquent, le secteur agricole constitue un moyen de subsistance naturel pour la population en croissance rapide et emploie plus de deux tiers des Senegalais. Les petites exploitations agricoles produisent du mil, du riz, du manioc, des pommes de terre, des légumes et du coton pour leur propre consommation. Cependant, les périodes de sécheresse, le surpâturage et l’érosion des sols posent des défis particuliers aux Senegalais et réduisent les rendements, de sorte que la population du pays ne peut pas se nourrir de manière suffisante. Certaines denrées alimentaires doivent donc être exportées. Le poisson, les produits de la pêche et les arachides, par exemple, proviennent principalement du Nigeria.

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Africa GreenTec ne peut évidemment pas résoudre ces problèmes du jour au lendemain, mais nous pouvons apporter une petite contribution à l’amélioration des conditions de vie, notamment grâce à des produits tels que PumpUP, un système de pompage à énergie solaire pour l’irrigation des champs. Ce dispositif permettrait de faire face aux périodes de sécheresse au Senegal. De même, notre Cooltainer peut aider les gens dans la mesure où les récoltes peuvent être conservées plus longtemps grâce à la réfrigération.

Les défis économiques se reflètent également dans les possibilités d’éducation du pays. De nombreux jeunes Senegalais doivent contribuer très tôt à la subsistance de leur famille. Par conséquent, peu d’entre eux profitent des opportunités éducatives offertes par les universités. Ceux, peu nombreux, qui obtiennent leur diplôme restent généralement dans les grandes villes, partent dans d’autres pays africains ou en France. L’exode rural, déjà très répandu, s’en trouve encore accentué.

Le faible nombre de professionnels bien formés n’a pas seulement un impact sur les individus, mais aussi sur l’infrastructure du pays. En effet, il n’y a pas assez d’emplois pour les travailleurs qualifiés. Africa GreenTec essaie de renforcer le pouvoir d’action des gens et de jouer un rôle de support en contribuant dans la construction des infrastructures. Ainsi, nous transférons notre site de production à Dakar afin de créer davantage d’emplois sur place. Notre premier Cooltainer ‘made in Africa’ a déjà été mis en service dans le village sénégalais de N’diob (si vous souhaitez en savoir plus sur N’diob, veuillez lire les autres articles de notre ImpactBlog).

Dans l’ensemble, le Senegal dispose d’un grand potentiel. Grâce à une population en croissance constante, dont une grande partie a moins de 20 ans. Le fait que de nombreuses personnes n’aient pas cette possibilité de développer leur propre potentiel et celui de leur communauté reste un problème. En raison du manque d’infrastructures pour l’électricité et le refroidissement et du manque d’opportunités économiques, il est pratiquement impossible pour les gens de trouver du travail au sein de leur propre village et de ne pas se déplacer vers les grandes villes pour y obtenir un emploi. Chez Africa GreenTec, nous voulons soutenir les cultures individuelles des Senegalais. Soutenir les gens dans leurs activités, qu’ils soient agriculteurs, techniciens ou élèves, et les aider à devenir plus autonomes.

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L'équipe d'Africa GreenTec sur place
Home #CountryStory Madagascar – Unique par sa nature et sa culture

#CountryStory Madagascar – Unique par sa nature et sa culture

John Manantsoa
28 juillet 2021

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Madagascar, en forme de pied gauche au Sud Est du continent Africain, est la cinquième plus grande île de la planète avec 587.000 km², à 400 km du continent, séparé de ce dernier par le Canal de Mozambique et dont la côte Est s’ouvre sur l’Océan Indien. Les îles voisines sont : les Comores, les Seychelles, Mayotte, Maurice et La Réunion. La capitale est Antananarivo (La ville des milles) et Madagascar est divisé en 23 régions.

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Le pays était sous un régime monarchique avant la colonisation française. La République de Madagascar obtient son indépendance en 1960 après 65 ans de colonisation. Ainsi, il fait partie des pays francophones mais s’ouvre néanmoins au reste du monde à travers d’échanges économiques et culturels.

D’après l’histoire, les premiers habitants de l’île viendraient de la partie Austronésienne et de l’Insulinde et d’une vague de migration venant du continent Africain.

Aujourd’hui, les habitants de Madagascar : les « Malagasy » sont composés par 18 groupes ethniques ayant chacun leur propre culture et langage selon la région. La langue officielle est le malagasy et la langue française reste utilisée sur le plan administratif.

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Jeune local de Mahavelona

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Une jeune fille locale de Mahavelona vend de la nourriture

Un pays uni dans la diversité

Cette population d’origine cosmopolite présente déjà la richesse culturelle de la Grande Île à travers leur union dans la diversité. Un autre bien culturel qui unit les Malagasy est le Fady. Ce sont des règles préétablies par rapport à ce que l’on peut faire ou non dans certains endroits ou à un certain moment, ou au moins ce que l’on ne doit pas faire au risque d’avoir des répercussions négatives. Fady signifie « interdit » et varie généralement selon l’historique, la région et le groupe ethnique. Pour un étranger, suivre le Fady est considéré comme un signe de respect envers la population locale.

Par exemple, plusieurs régions suivent le Fady kisoa où il est interdit d’apporter ou de manger de la viande de porc. L’une des raisons de ce fady est que : au temps d’Andrianampoinimerina (1800), ce Roi Merina interdisait aux gens et au fermiers d’apporter des cochons sur le territoire parce que ces animaux erraient et mangeaient les potagers et produits dans les champs et cela avait pour conséquence la famine pour son peuple.

Il y a également d’autres exemples de Fady comme

  • le Fady alika : les chiens sont interdits;
  • le Fady tongolo pour l’oignon et l’ail.

Non seulement le Fady est une pratique courante, mais il y a également le culte des ancêtres. C’est le cas pour la plupart des Malagasy même si officiellement 52 % de la population suivent des croyances ancestrales (animisme, culte des ancêtres). Les autres religions sont le Christianisme avec 41 % et l’Islam avec 7 %.

Une autre spécification des Malagasy est l’utilisation des « Ohabolana ». Ce sont des proverbes prononcés par les ancêtres « Ny Ntaolo » dont les paroles sont pleines de sagesse et que chacun peut appliquer dans leur vie quotidienne. Comme pour le Fady, chaque région et groupe ethnique possède leurs proverbes caractéristiques.

« Ny valala tsy in-droa mandry am-bavahady » : La sauterelle ne se tient pas deux fois près du portail. Ce proverbe est utilisé pour informer une personne qu’une opportunité se présente et qu’elle ne reviendrait pas si la personne ne la saisit pas.

« Izay mitambatra vato, izay misaraka fasika » : Ceux qui s’unissent sont des rochers, ceux qui se séparent sont du sable. Le message est clair. L’union fait la force.

Milieu Urbain et Milieu Rural

Plus de 26,97 millions d’habitants vivent dans le pays en 2019 avec environ 1,3 million dans la capitale. 30 % de la population vivent dans les milieux urbains alors que 70 % vivent dans des milieux ruraux. La vie dans les zones rurales est caractérisée par un style de vie pittoresque où les valeurs humaines et traditions ancestrales sont souvent préservées. Les moyens de transport restent les charrettes tirées par des zébus. Selon la région, les zones rurales sont la plupart des zones agricoles.

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Les zébus tirent la charrette

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Les zébus se promènent

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Les charrettes sont le principal moyen de transport dans les zones rurales

Le Riz – un important produit agricole à Madagascar

Le Malagasy moyen consomme environ 130 kg de riz par an. L’aliment de base étant le riz, la principale activité agricole en milieu rural est la riziculture. Madagascar possède deux grands greniers à riz : Alaotra et Marovoay. Le riz peut être cultivé dans des zones d’irrigation naturelle (rizières, bassins, en terrasse) ou à même le sol en attendant les saisons de pluie. Malgré la grandeur des zones cultivables, la production de riz ne suffit pas à nourrir toute la population. De plus, la technique de cultivation n’est pas souvent motorisée, limitant ainsi le rendement. Néanmoins, le gouvernement aide les riziculteurs à augmenter leur rendement aux travers de différents programmes et Madagascar importe du riz d’autres pays comme l’Inde.

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Agriculteurs travaillant dans les champs

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Les agriculteurs travaillent beaucoup avec leurs mains

Dans les milieux urbains, le train de vie quotidien est fortement influencé par la mondialisation, néanmoins les identités culturelles sont mises en évidence durant les cérémonies spéciales. De plus, les activités économiques sont majoritairement dans le secteur tertiaire et le style de vie ressemble à celui des pays développés.

Avec un taux d’électrification de 23 % dont seulement  18 %, le manque d’infrastructures dans les zones rurales engendre des exodes vers les milieux urbains parce que la population rurale aspire à de meilleures conditions de vie. Cependant, les villes, comme la capitale, sont de plus en plus saturées et les personnes qui n’ont pas trouvé une opportunité et une place deviennent des sans-abris, montrant ainsi le contraste entre la richesse du pays par tout son potentiel et la pauvreté.

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Capitale

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Antananarivo est une ville très active

Un paradis naturel riche en faunes et flores

Madagascar est aussi connu pour son potentiel touristique. Entre 80 % à 90 % de la faune et de la flore sont des espèces endémiques.Parmi les animaux endémiques les plus connus à Madagascar sont :

  • Le Maki (Lemur Catta), 
  • Le Babakoto (Indri-Indri),
  • L’Aye-Aye (Daubentonia madagascariensis),
  • Le Fosa (Cryptoprocta ferox)

Madagascar possède aussi une flore spéciale. Le plus connu étant le Baobab où 7 des 9 espèces y sont visibles et dont 6 d’entre elles sont endémiques. Ces arbres peuvent atteindre une hauteur de 40 mètres et sont sacrés pour le peuple local. L’Allée des Baobabs, à l’ouest, est une place touristique incontournable.

Les historiques climatiques et géologiques ont créé des paysages uniques pour chaque région. Nous pouvons trouver plusieurs Réserves Naturelles comme le Parc National d’Andasibe-Mantadia, le Tsingy de Bemaraha, le Parc National d’Ankarafantsika au Nord-Ouest et le Parc National d’Isalo.

Ces caractéristiques font de l’Île un lieu opportun pour l’Écotourisme. Il y a également sur la côte Est à Sainte-Marie le Festival des Baleines où passe la migration annuelle de ces mammifères. En tout, les paysages des différentes régions offrent des chefs d’œuvres artistiques grandeur nature qui se doivent d’être préservés.

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Région rurale de Mahavelona

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Personnes travaillant dans les champs

Africa GreenTec crée un impact durable à travers les solutions utilisant les Énergies Renouvelables

Avec le projet « Empowering Madagascar Rural Areas (E.M.R.A) », l’un des objectifs de Africa GreenTec à Madagascar est d’apporter un appui dans le développement rural. La première phase – l’électrification – augmentera le potentiel des ces régions et permettra la création de nouveaux emplois, ainsi que l’émancipation de la commune rurale tout en considérant l’aspect environnemental par l’utilisation des énergies renouvelables. Ces projets apporteront la lumière tant au quotidien des personnes que sur leur plan intellectuel par la facilitation de l’accès à la communication, l’information et à la connaissance.

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Une femme verse la récolte

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Deux hommes en train de travailler

Madagascar possède différents climats :

équatorial, humide, subhumide, subtropical, semi-aride et subdésertique. A ce moment de la rédaction, le monde suit de près le Sud de la Grande Île où il y a un grand problème de malnutrition et d’insuffisance alimentaire. Cette région est soumise à un climat semi-aride et affronte pendant plusieurs années des périodes de sécheresse intense. Comme la production agricole dépend de la météorologie et à cause du changement climatique, le problème s’est accru plus que jamais.

La carte montre les différentes zones climatiques et la localisation de notre projet pilote à Mahavelona.

Le changement climatique sur l'île

Africa GreenTec considère aussi les besoins des producteurs agricoles. Par l’utilisation des pompes solaires, les champs peuvent être irrigués, permettant ainsi d’augmenter le rendement des productions. Le Cooltainer peut apporter une aide dans le stockage des fruits et légumes pour que les producteurs puissent les vendre à de meilleurs prix évitant la perte des invendus.

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Jour de marché à Mahavelona

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Les produits locaux sont vendus

Héritage pour la génération future

Africa GreenTec se préoccupe grandement de ces effets néfastes sur l’environnement, c’est pourquoi elle voudrait s’investir dans la transition énergétique de la Grande Île par les énergies renouvelables, afin de préserver autant que possible leurs identités culturelles et environnementales.

A Madagascar, les infrastructures permettant le développement durable restent à construire. La jeune génération commence à être de plus en plus consciente de cela et voudrait œuvrer dans la bonne direction pour un futur meilleur.

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École à Mahavelona

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Les enfants ont un match de football

Home #CountryStory Niger

#CountryStory Niger – Un nouveau marché aux grandes opportunités

Jörg
31. August 2020

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Ambiance de soirée sur le fleuve Niger

Dans cet article, nous souhaitons vous donner un petit aperçu de la République du Niger. Nous vous parlerons des particularités, de la situation économique actuelle et de ce que Africa GreenTec peut faire bouger dans le pays. Notre collègue Mahamadou nous donne quelques informations intéressantes en primeur.

Africa GreenTec emprunte des nouvelles voies et poursuit son chemin

Depuis que nous avons commencé à transformer de nombreux villages en ImpactSites au Mali grâce à nos solutions globales, nous cherchons également des nouvelles opportunités dans les pays voisins. Très souvent, des personnes originaires des pays africains nous écrivent pour nous demander d'électrifier des villages dans leur pays également. Entre-temps, nous recevons de plus en plus souvent des messages de gouvernements et d'autorités qui veulent aider leur population rurale à devenir plus autonome et à se développer grâce à l'électricité.

C'est ce qui s'est passé au Niger et nous avons pu signer un protocole d'accord avec le gouvernement, dans lequel nous avons convenu de l'électrification de 50 villages.

Nous mettons maintenant toute notre énergie à examiner et à évaluer les villages qui conviennent. Nous sommes surtout à la recherche de partenaires, d'investisseurs et d'institutions qui nous soutiennent dans le financement des projets et qui participent à notre modèle d'entreprise durable.

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Notre équipe en discussion avec les villageois

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Nous avons été accueillis à bras ouverts

Niger – Un État de savane et de désert caractérisé par des villages

La République du Niger compte près de 23 millions d'habitants sur un territoire trois fois plus grand que l'Allemagne. Outre la capitale Niamey, qui compte environ 1 million d'habitants, il y a une poignée de grandes villes et 80 % de la population vit dans des structures rurales. 

La langue officielle est le français et une grande partie de la population est musulmane. Le pays se caractérise par un paysage de savane et de désert avec de petites montagnes et des oasis. Le fleuve Niger, qui a donné son nom au pays, traverse le sud-ouest, relativement densément peuplé.

L'électrification des villages, y compris la mise à disposition d'eau et de chaînes de froid, permet aux habitants des campagnes d'obtenir des récoltes meilleures et plus durables ainsi que des revenus plus élevés, de développer leurs structures et de vivre ainsi de manière plus autonome.

Une population jeune et croissante - problèmes et opportunités

Depuis l'indépendance de la France en 1960, la population du Niger est passée de 3,2 millions à 23,3 millions d'habitants. Près de la moitié des personnes vivant au Niger ont aujourd'hui moins de 16 ans. En 2012, le pays avait l'âge médian le plus jeune du monde, soit 15,2 ans. Le ministère fédéral de la coopération économique (bmz) décrit de manière très pertinente les grands défis qui en découlent :

Les progrès durables en matière de développement sont rendus massivement difficiles par la croissance démographique extrêmement élevée de près de quatre pour cent par an : les succès économiques ne suffisent pas à offrir des perspectives d'avenir suffisantes à la population jeune en pleine croissance. Chaque année, il faut fournir du travail, des services et de la nourriture à environ 400.000 jeunes supplémentaires

Ministère fédéral de la Coopération économique (bmz)
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Les structures du pays n'ont pas pu suivre la croissance fulgurante, ce qui fait que le Niger occupe la dernière place sur les 189 États listés dans l'actuel indice de développement humain des Nations unies (IDH). L'indice IDH prend en compte l'éducation, le revenu et l'espérance de vie/santé de la population.

Les désavantages sont particulièrement graves pour la population non urbaine, dont l'existence est constamment menacée par des catastrophes naturelles et des pénuries alimentaires. Les sécheresses, l'érosion et la surexploitation des sols posent également de gros problèmes à l'agriculture. Le changement climatique et les méthodes de culture non durables ont des conséquences :

  • Le taux d'analphabétisme est d'environ 80 % et, là encore, les structures et le personnel enseignant font défaut, surtout dans les campagnes. 
  • Seuls 60 % des personnes ont accès à l'eau potable et 10 % seulement à des services d'assainissement et de santé adéquats.
  • Le faible taux d'électrification d'à peine 0,4 % dans les zones rurales est particulièrement grave.
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L'éducation est une condition importante pour une vie autodéterminée

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La plupart des dispensaires ne sont pas suffisamment équipés sur le plan médical

La population jeune et motivée, associée à un gouvernement fonctionnel et engagé, offre également des opportunités incroyables. Si l'on donne aux habitants des campagnes les bases pour se développer et développer leur village, ils les saisissent avec un grand dévouement. C'est l'approche que nous avons adoptée à Africa GreenTec. Nous rencontrons les gens sur place d'égal à égal et ressentons leur envie d'agir. C'est pourquoi nous sommes certains qu'avec vous et les autorités, grâce à nos solutions en matière d'électricité, d'eau, de refroidissement et d'Internet, nous pouvons créer les conditions nécessaires pour que ces personnes et les générations suivantes puissent mener une vie meilleure.

L'agriculture, un moteur économique

Même si seulement 15 % environ de la superficie du pays sont cultivables, cela suffit pour que l'agriculture représente le secteur économique le plus important en termes de PIB, avec plus de 42 %. Les principales cultures sont le millet, les haricots et les arachides. Les légumes, le henné, le tabac et le capsicum constituent, avec les troupeaux de bétail, d'autres sources de revenus importantes.

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Un autre grand secteur économique est l'exploitation minière grâce aux riches ressources naturelles du pays. L'uranium est ici en tête, suivi du pétrole, du charbon, de l'or, du fer, du nickel, du cuivre et du phosphate. L'exploitation minière, souvent incontrôlée, entraîne des dommages environnementaux dans les environs.

Tant l'agriculture que les micro-entreprises et la production ne servent très souvent qu'à couvrir les besoins personnels et ne contribuent pas aux revenus des communes et du pays. La plupart du temps, les conditions nécessaires à une gestion efficace font défaut, ce qui empêche les entreprises et les agriculteurs de se développer et de mettre en place des structures.

Ici aussi, Africa GreenTec s'attaque directement aux problèmes. Grâce à l'électricité, à l'eau et au refroidissement, les agriculteurs et les entrepreneurs peuvent travailler plus efficacement, développer leurs activités, créer du travail pour la jeune population et ainsi se donner, ainsi qu'à leur village, un avenir plus autonome. Nos produits et nos concepts peuvent être adaptés aux conditions de chaque village afin d'avoir le plus d'impact possible.

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Le climat au Niger : beaucoup de soleil et de longues périodes de sécheresse

Les températures dans le pays vont en moyenne de 20 °C en janvier à 34 °C en juin. La saison des pluies s'étend de juin à octobre, la majeure partie des précipitations étant concentrée sur le mois d'août. Il tombe entre 400 et 700 mm de précipitations par an. Le reste de l'année, c'est la saison sèche. En raison de cette longue période de sécheresse, les agriculteurs sont confrontés chaque année à de grands défis en ce qui concerne l'irrigation des champs et le stockage de leurs récoltes. 

Le changement climatique fait que les conditions se détériorent de plus en plus. Les sécheresses sont plus extrêmes et les catastrophes naturelles plus fréquentes, ce qui rend l'agriculture et l'approvisionnement alimentaire en général de plus en plus difficiles.

Parallèlement, la faible nébulosité et les nombreuses heures d'ensoleillement offrent des conditions parfaites pour la production d'énergie solaire. Les pompes à eau et les installations frigorifiques alimentées par l'énergie solaire aident les agriculteurs à cultiver, à stocker et à vendre leurs produits même dans les régions sèches et chaudes. C'est surtout dans ce domaine que Africa GreenTec intervient, grâce à des technologies qui permettent de mieux faire face aux conséquences du changement climatique et à une fourniture d'énergie propre grâce à la technologie solaire.

Sports et loisirs : le football rapproche les gens

Le sport le plus répandu est le football. On trouve un ballon et suffisamment de joueurs partout dans le monde et au Niger aussi, on y joue volontiers dans toutes les villes et tous les villages et il enthousiasme jeunes et moins jeunes. Outre le football, la "lutte traditionnelle" est très connue, surtout dans les médias. Il s'agit d'une sorte de lutte où des combattants individuels de différents villages s'affrontent, accompagnés par des musiciens et des griots. Les courses de chameaux dans les déserts des régions d'Agadez et de Tahoua ainsi que les courses de chevaux sont également très suivies et le sport scolaire propose du ping-pong, du volley-ball et du basket-ball.

Un petit aperçu de la culture nigérienne

Personne ne peut raconter le quotidien des Nigériens de manière aussi authentique que quelqu'un qui a grandi et est né là-bas, comme par exemple notre collègue Mahamadou :

Au Niger, les gens aiment beaucoup partager et pensent toujours à leur prochain. Notre devise de vie : ce qui suffit pour une personne suffit pour cinq ! Et puis, nous adorons l'agneau. Parfois, c'est tellement bon qu'on en mange au petit-déjeuner. Nous sommes très spontanés. Bien que presque tout le monde ait un téléphone, personne n'appelle avant de rendre visite à quelqu'un. On passe simplement chez lui ou au travail en espérant qu'il soit là. L'une des choses que nous n'aimons pas trop, c'est que le Niger est très souvent confondu avec le Nigeria. Mais bien sûr, nous n'en tenons pas rigueur longtemps à qui que ce soit, car nous ne sommes pas des gens rancuniers et les noms se ressemblent vraiment beaucoup. Pourtant, ce sont deux pays totalement différents, avec des cultures différentes.

Si vous voulez en savoir plus sur le Niger et surtout sur son histoire et ses populations, nous vous conseillons de consulter les sites suivants :